Bonjour !

C’est vrai que l’on peut tordre les évangiles dans tous les sens et leur faire dire n’importe quoi, notamment ce que l’on veut dire soi-même.

Mais il y a un passage, très court, dont je raffole, dans les évangiles, celui que l’on appelle l’évangile des talents.

C’est cette phrase du Seigneur : tu as été fidèle en peu de chose, je t’en confierai de plus grandes.

Ce qui me réjouit, ce n’est pas qu’il m’en confie de plus grandes, dont je ne serais guère capable assurément, mais c’est qu’il soit plutôt satisfait de mon peu de chose produit.

Quand j’étais enfant, et même bien plus tard, on m’avait formaté à voir mon Dieu comme le Dieu des exigences suprêmes, le Dieu qui exigeait des records de courage et des sommets de sainteté.

Ces modèles de sainteté qu’on me montrait m’effrayaient bien plutôt de leurs perfections qu’ils ne m’attiraient : ce n’était pas pour moi !

Mais cet évangile, en fin de compte me rassure plus que tant de sermons qui me culpabilisaient bien plus qu’ils ne m’encourageaient !

Il est certain qu’il y a de grands hommes comme de grands saints.

Personne ne doit se croire obligé de relever de cette catégorie.

Il y a la foule gigantesque des modestes, des petits, des peu de choses.

Ces gens qui traversent la vie sans trop d’éclat, modestement, parfois chichement.

Je vois dans cet évangile combien Dieu nous accepte en fin de compte comme nous sommes, fidèle en peu de choses !

Et je trouve que c’est superbe d’être aimé ainsi dans sa réalité : non pas pour ce que nous aurions pu être mais pour ce que nous sommes.

C’est terriblement libérateur que de n’avoir plus au-dessus de la tête un œil qui nous scrute et nous poursuit de son regard transperçant.

Quel soulagement de découvrir cet œil bienveillant, compréhensif, aimant simplement, qui vous accepte et vous prend tel que vous êtes.

Oui, il y a du bonheur à découvrir l’inouïe bienveillance de Dieu.

A Dimanche prochain !